mardi 6 mars 2007

DES RÉFÉRENDUMS À RÉPÉTITION

Dans une récente déclaration, le chef du Parti Québécois, André Boiclair, a clairement laissé entendre qu’un échec à un troisième référendum sur la souveraineté ne fermerait pas la porte à la tenue d’autres référendums sur la même question.

Cela signifie donc qu’en cas d’échec, peu importe le pourcentage de voix exprimées en faveur du non, le PQ ne tiendrait aucunement compte de la volonté de la population. Quand bien même les résultats seraient similaires à ceux de 1980, le Parti Québécois considérera toujours que les électeurs ne se seront pas prononcés définitivement sur l’idée de faire du Québec un État souverain. Les péquistes trouveront bien toutes sortes de raisons pour «invalider» ce vote; oseront-ils prétendre que le référendum aura été volé ? Belle attitude démocratique en vérité !

On se trouve ici devant «deux poids, deux mesures» puisqu’un oui majoritaire, même à 50 % des voix plus une, sera vu par les indépendantistes, surtout par les «purs et durs», comme un vote définitif. Plus question par la suite de revenir en arrière (c’est la fameuse cage à homards de M. Parizeau). Il n’est pas inimaginable de penser que la constitution d’un Québec indépendant pourrait formellement interdire la réintégration du Québec dans l’espace politique canadien et, par conséquent, les formations politiques fédéralistes.

Malgré que les sondages indiquent clairement que la majorité des Québécois ne veut pas d’un troisième référendum, les péquistes vont quand même en tenir un advenant leur victoire à l’élection du 26 mars. Pauvre Québec !